Le vaginisme

Le vaginisme désigne un phénomène de contractions involontaires et incontrôlées des muscles du périnée, entravant ainsi l'ouverture du vagin. Les relations sexuelles sont généralement douloureuses, voire impossibles.
Vaginisme - Centre Magenta à Nice

Vaginisme : qu’est-ce que c’est ?

On distingue deux types de vaginisme. Les jeunes femmes vierges sont généralement les premières concernées par ce phénomène. À cet âge-là, on parle de vaginisme primaire alors que dans le cas de patientes ayant déjà eu des relations sexuelles, on parlera plutôt de vaginisme secondaire.

 

Le vaginisme peut être soit partiel, soit total. On considère qu’il est total lorsque l’introduction de tout corps ou objet est impossible (doigt, tampon hygiénique…). On dit qu’il est situationnel ou partiel lorsque la pénétration est difficile voire douloureuse comme c’est souvent le cas. Cette douleur s’observe le plus souvent lors de tentatives de pénétration du pénis, alors que l’introduction d’autres objets tels que des tampons hygiéniques est possible et n’entraîne pas nécessairement de douleur…

 

Vaginisme : les causes

Les causes du vaginisme sont souvent difficiles à déterminer. Le facteur psychologique est évident, mais d’autres raisons d’ordre physiologique partagent souvent cette responsabilité.

Blocages ou tabous vis-à-vis de la sexualité, historique de violences sexuelles ou de rapports traumatisants, appréhension d’un vagin trop étroit, ou à la suite d’une maladie sexuellement transmissible, d’un cancer ou d’une maladie inflammatoire…

 

L’apparition des douleurs (la dyspareunie) fait souvent suite à une pénétration entreprise en dépit du constat des contractions. De nombreuses causes peuvent donc être à l’origine de ce phénomène, parmi lesquelles :

  • Peur, phobie de tomber enceinte,
  • Abus, viol ou agression sexuelle,
  • Troubles de l’identité sexuelle,
  • Lubrification insuffisante,
  • Infection vaginale,
  • L’entrave d’un hymen dit “non élastique”,
  • Cause neurologique centrale sans explication locale dans certains cas,
  • Suites d’une radiothérapie ou curiethérapie (cancer du col de l’utérus ou du rectum).

Vaginisme : quelques cas particuliers

Selon une étude réalisée en 2008, un vaginisme allégué peut également être une manifestation non avouée de l’impuissance du conjoint, pouvant cependant être résolu par le traitement de ce dernier.

 

Un vaginisme avec absence de règles (l’aménorrhée) peut aussi être la manifestation d’un vagin trop étroit de quelques centimètres, c’est le syndrome de Rokitansky, qui se soigne très bien si tant est que le diagnostic soit correctement réalisé.

 

Vaginisme : quelles conséquences ?

Les douleurs vaginales lors du rapport et la peur qui fait entrave à toute pénétration ont en commun la mise en place d’un cercle vicieux où l’anticipation d’éventuelles douleurs et les stratégies d’évitement renforcent le blocage. De cette situation peut naître un sentiment de culpabilité chez la personne qui souffre de vaginisme.

 

Les conséquences du vaginisme sur l’équilibre sexuel et affectif d’un couple peuvent être dramatiques. Le vaginisme peut entraîner une perte temporaire d’excitation et réduire l’érection du partenaire. Cependant, le clitoris est un organe érectile, pas un vagin. Si votre partenaire rencontre des difficultés lors de la pénétration, vous devez changer de méthode et serez peut être contraint d’oublier la pénétration.

 

Le vaginisme peut également entraver un examen gynécologique et autres actes médicaux, tel qu’un frottis de dépistage.

Le vaginisme peut être traité par la Toxine botulique.